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Quel est l’impact des quartiers piétons sur l’immobilier ?

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Quel est l’impact des quartiers piétons sur l’immobilier ?

Actualités
Publié le 27/05/2025 - Mis à jour le 27/05/2025

Moins de circulation, plus de calme, cadre de vie plus agréable… La piétonnisation transforme peu à peu nos villes. Pensée d’abord pour améliorer la qualité de vie et répondre à des enjeux environnementaux, elle redessine aussi les contours du marché immobilier. Alors est-ce que les quartiers piétons impactent le prix d’un bien immobilier ? On fait le point !  

Les quartiers piétons plébiscités pour leur qualité de vie  

Les zones piétonnes transforment le quotidien des habitants. La suppression de la circulation améliore la qualité de vie de plusieurs façons :   

  • Moins de bruit, moins de pollution : les nuisances sonores et atmosphériques sont réduites, favorisant un air plus respirable et un environnement plus serein.  
  • Plus de sécurité : l’absence de voitures diminue les risques d’accident, un vrai plus pour les familles avec enfants ou les personnes âgées.  
  • Une convivialité renforcée : les rues deviennent des lieux de vie, propices aux rencontres, à la détente et à la flânerie.  
  • Un commerce de proximité dynamisé : piétonnisation rime souvent avec renouveau des commerces, animations locales et terrasses qui attirent les passants.  

Ces changements reconfigurent l’image d’un quartier, qui devient plus attractif et recherché. Un facteur non négligeable en immobilier !  

La piétonnisation séduit les métropoles  

Dans plusieurs grandes villes françaises, les effets de la piétonnisation sur l’immobilier sont déjà perceptibles. À Bordeaux, les « rues aux enfants » ont transformé certains secteurs autrefois très passants en lieux de vie calmes et végétalisés, plébiscités par les acheteurs. Les professionnels sur place l’observent, même dans un contexte de marché tendu, ces rues enregistrent une décote moins importante que d’autres. 

À Paris, certaines rues piétonnes comme celles du 2ᵉ arrondissement ou du Marais attirent les acheteurs en quête d’animation sans les inconvénients de la circulation. Même constat à Strasbourg ou Lyon, où les zones piétonnes du centre ancien combinent accessibilité, patrimoine et cadre de vie.  

Par conséquent, les acheteurs plébiscitent ces quartiers où il fait bon flâner, loin des nuisances de la circulation tout en restant au cœur de l’activité. À Nice, les biens situés dans des rues piétonnes du centre, comme la rue de France, se distinguent par leur prix au mètre carré nettement supérieur à la moyenne locale. Sécurité, tranquillité, vie de quartier et proximité immédiate des commerces expliquent cette attractivité. 

Un vrai levier de valorisation… mais sous conditions 

Ainsi vivre dans un quartier piéton bien aménagé peut faire la différence. À caractéristiques équivalentes, un bien situé dans une rue piétonne calme et végétalisée pourra bénéficier d’une meilleure valorisation qu’un bien équivalent dans une rue passante. Mais cette attractivité repose sur plusieurs conditions :  

  • La qualité des aménagements (espaces verts, mobilier urbain, éclairage, propreté)  
  • La présence de commerces et de services accessibles à pied  Une bonne desserte en transports en commun  
  • Une politique de stationnement adaptée aux riverains  
En somme, ce n’est pas la piétonnisation en soi qui crée la valeur, mais l’environnement urbain global qu’elle permet de construire.  

Ainsi, les appartements sont les grands gagnants. Moins exposés au bruit, proches des commodités, ils répondent aux attentes des acquéreurs urbains. Mais pour les maisons individuelles, tout dépend de l’accessibilité. Une maison piétonne sans place de stationnement peut décourager certains profils, à moins qu’elle dispose d’un garage ou d’un accès réservé.  

Les investisseurs locatifs, eux, voient souvent dans ces quartiers un bon placement : cadre de vie attractif, demande locative élevée, valorisation progressive… à condition de bien évaluer les contraintes d’usage au quotidien

Ce qu’il faut vérifier avant d’acheter dans un quartier piéton 

Tous les projets de piétonnisation ne rencontrent pas le même succès. Dans certaines villes moyennes ou périphéries, la suppression de la voiture reste perçue comme une contrainte. En l’absence d’alternatives (parking relais, transports en commun, livraisons facilitées), la piétonnisation peut aussi rebuter.  

Autre point de vigilance : un quartier entièrement piéton peut perdre en animation s’il n’est pas soutenu par une politique commerciale active. Certains commerces peuvent souffrir d’un manque d’accessibilité ou d’un report de clientèle vers d’autres zones.  

Par conséquent, il est important de vérifier certains points avant d’acheter dans un quartier piéton : 

  • L’accessibilité : comment se rendre facilement au logement ? Y a-t-il un stationnement prévu pour les résidents ?  
  • Les règles de circulation : certains secteurs imposent des horaires de livraison ou des restrictions ponctuelles d’accès.  
  • L’environnement immédiat : le quartier dispose-t-il de commerces, de transports, d’espaces publics qualitatifs ?  
  • La cohérence du projet urbain : s’inscrit-il dans une démarche durable, avec des équipements adaptés et des services de proximité ? 
Bien que l’impact des quartiers piétons sur l’immobilier laisse peu de place au doute. Ces zones gagnent en attractivité, séduisent de plus en plus d’acheteurs, et s’inscrivent dans un modèle de ville plus durable. Mais comme toujours, tout dépend du contexte local, de la qualité des aménagements et des usages prévus.  Pour faire un bon investissement, mieux vaut s’informer sur les projets d’aménagement en cours, évaluer les contraintes pratiques… et se faire accompagner par un professionnel du secteur, comme Guy Hoquet !